Les Délices de Tokyo
- Par Mary Leviandier
- Le 04/08/2019
- Dans Lecture
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C'est un des romans "différents" que j'ai lu cet été, Les délices de Tokyo de Durian Sukegawa. J'en avais entendu parlé et la quatrième de couverture m'a donné envie tout simplement de le lire. Alors, je me suis assise au soleil pour finalement le dévorer comme un dorayaki.
L'histoire :
Sentaro a échoué, il a un casier judiciaire, boit trop, et n'a pas réussi à réaliser son rêve de devenir écrivain. Il travaille dans un magasin de pâtisseries qui vend des "dorayaki", c'est en quelques sortes, des crêpes fourrées avec une pâte sucrée à base de haricots rouges. Les mois s'écoulent c'est le cerisier et de sa floraison qui marquent les saisons de façon poétique dans ce roman... il passe ses journées à pâtisser mais sans passion. Jusqu'au jour où une femme âgée entre dans le magasin. Tokue, c'est ainsi qu'elle se nomme fait la meilleure pâte des haricots imaginable, et commence à enseigner son art à Sentaro. Une amitié va naître...
Mon avis :
C'est un roman plein de sagesse et d'émotion (oui, j'ai pleuré). Je l'ai lu tranquillement, j'ai savouré. L'écriture est brillante, les personnages merveilleux. Ce roman s’intéresse notamment aux préjugés et aux relations humaines avec en toile de fond le poids du passé qui dévaste tout sur son chemin mais au final le pouvoir rédempteur de l'amitié l'emportera.
C'est étrange, je ne saurai décrire vraiment les "choses" ressenties lors de sa lecture, non pas par pudeur mais simplement par trouble. Oui, c'est peut-être le mot exact, ce roman m'a troublée. Plus profondément, j'avais une totale méconnaissance de l'histoire des patients qui avaient été atteints de la lèpre au Japon. Jusqu'en 1996, ils étaient isolés dans des sanatoriums car même s'ils étaient guéris la défiguration liée à la maladie effrayait. Au Japon, il faut être « un membre utile de la société ». Mais pourquoi ces personnes, comme Tokue sont privés de l'occasion de contribuer à la société en étant enfermées dans les hôpitaux comme une prison la plupart de leur vie ?
Se penchant fortement sur une philosophie sentimentale de inter connectivité, Sukegawa fait de Tokue son porte-parole pour promouvoir la croyance que les humains existent pour vérifier l'existence de l'univers.... et il a sans doute raison...
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