David Hockney : Drawing from Life
- Par Mary Leviandier
- Le 26/05/2020
- Dans London inside
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C'est l'exposition que je ne voulais rater pour rien au monde à la National Portrait Gallery cette année, si bien que je m'y suis précipitée avant la lockdown de Londres: David Hockney, Drawing from life
Quel artiste que ce David Hockney avec ses lunettes posées sur le bord de son nez, ce regard intense qui a vécu. Son image, un autoportrait dans le miroir, un bras s'affaissant sur la table, une expression de concentration écrite sur son visage. Ce dessin au crayon datant de 1983 montre un artiste déterminé et confiant.
Ceux qui connaissent le travail de Hockney savent qu'il a un appétit vorace pour le dessin. Pourtant, c'est apparemment la première grande exposition de ses dessins depuis plus de 20 ans. Vous trouverez à travers ses dessin l'histoire intime de la vie d'un homme à travers les portraits des gens qu'il aime.
La petite salle dédiée à la mère de Hockney est sans doute la plus émouvante de toute. Elle a été à ses côtés telle une fervente partisane de la carrière de son fils, Laura Hockney s'asseyait patiemment pendant que son fils traçait son portrait sur le papier.
Une dessin au crayon sépia montre la mère de l'artiste assise, portant encore son manteau et son chapeau, peu après le décès du père de Hockney . Des images comme celles-ci démontrent la capacité de Hockney à imprégner ses portraits d'émotion ses portraits. La tristesse et la résignation sont gravées dans ses yeux. Un montage de photos prises dans le cimetière de l'abbaye de Bolton un jour de pluie parle aussi de la fragilité humaine et de la mortalité dans les termes les plus touchants.
Une chose est marquante dans cette exposition, c'est l'évolution des personnages au fil des années, les traits, les rides , le corps qui se fripe... on voyage dans l'existence de ces personnages et on découvre l'évolution des amis de Hockney au fil des ans... Alors que je marche à travers les galeries, défilent ses amants sous mes yeux, la mode et les innovations.
L'exposition se termine avec un mur de 10 dessins réalisés l'an dernier à Los Angeles et en Normandie. IOn y trouve une galerie de visages familiers, y compris Birtwell et Payne. Ces dessins sont emprunts d'énergie. Dans l'un d'entre eux, Birtwell arbore une robe tachetée et un sourire satisfait, dans un autre un béret rouge vif. Ces tableaux sont présentés comme un témoignage d'amitiés durables...
Je vous recommande vivement la lecture de l'autobiographie passionnante de David Hockney !
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